
Orphée et Eurydice
Opéra
Musique Othman Louati d'après Gluck
Mise en scène Thomas Bouvet
Direction musicale Fiona Monbet
le 8 janvier 2020 Création I Théâtre Rive Gauche (Opéra de Rouen-Normandie)
22-23.04.2021 à l'Atelier Lyrique de Tourcoing (annulé)
18.05.2021 au Théâtre Impérial de Compiègne (annulé)
10.05.2022 à l'Opéra de Compiègne (Théâtre Impérial)
05.06.2022 Atelier Lyrique de Tourcoing
10, 11, 15, 16, 17 & 18.02.2023 Théâtre de l'Athénée
« Ma musique ne tend qu’à la plus grande expression et au renforcement de la déclamation et de la poésie. »
Christoph Willibald Gluck Lettre au Mercure de FranceAprès la création de Faust d’Othman Louati et Jacques Perconte en 2017, Miroirs Étendus poursuit l’exploration du répertoire de l’opéra à travers des relectures puissantes, tant sur le plan musical et sonore que sur le plan scénique et visuel. Deuxième opéra de répertoire recréé par la compagnie, Orphée et Eurydice est un spectacle lyrique immersif pour cinq chanteurs et huit musiciens sonorisés conçu, d’après Gluck, par le metteur en scène Thomas Bouvet et le compositeur Othman Louati, artiste-associé de Miroirs Étendus.
Thomas Bouvet met en scène Orphée dans sa douleur et son désarroi, son désir et son espoir, son combat.
C’est aussi dans cette perspective que les deux auteurs ont décidé, comme Berlioz pour son adaptation, de transcrire le rôle d’Orphée pour une voix non de castrat contralto (version viennoise), non de haute-contre (version parisienne), mais de mezzo-soprano, pour retrouver une tessiture qui permette une expressivité plus naturelle de ses états émotionnels. Les trois personnages principaux – Orphée, Eurydice, Amour – seront donc interprétés par des femmes. Le chœur, qui hérite ici de l’une de ses plus belles partitions dans l’histoire de la musique, est quant à lui réduit à un quatuor vocal comprenant Amour. Il sera le plus souvent hors de la scène, invisible, présent uniquement par le son, spatialisé, ainsi qu’une voix intérieure, celle d’Orphée comme du public. Dans ce dispositif, Amour retrouve la verticalité d’une force transcendante, intérieure et sublime, qui n’est pas seulement un messager guilleret qui apporte les bonnes nouvelles.
Le voyage d’Orphée est, à l’image de celui de Dante dans La Divine comédie, celui d’un poète dans un monde dont on ne peut dire précisément le degré de réalité : les Enfers, dans la Grèce antique, ne sont pas hors du monde ; elles sont un territoire à mi-chemin entre réel et irréel – un territoire de ceux que Thomas Bouvet excelle à créer dans l’ombre et la lumière de ses écrans de rideaux, de fumées, de paroles. Mais le cheminement intérieur auquel ils donnent voix ne réduit pas le mythe à l’abstraction pure de la construction poétique du monde ; il est l’envers d’une émotion universelle – celle de la perte de l’être aimé – et des pérégrinations ô combien concrètes qu’elle donne à vivre.Orphée Fiona McGown
Eurydice Mariamielle Lamagat
Amour Agathe Peyrat
avec Vincent Bouchot, Igor Bouin, Mathilde Rossignol
direction musicale Fiona Monbet et Romain Louveau
arrangement Othman Louati et Etienne Graindorge
Ensemble Miroirs Étendus
mise en scène Thomas Bouvet
scénographie Thomas Bouvet en collaboration avec Arnaud Godest
costumes Aude Desigaux
création lumières Arnaud Godest et Anne Geneste
régie générale Diane Loger
Thomas Bouvet / Diplômé d’une maîtrise de physique fondamentale, il se forme ensuite au Cours Florent. En 2006, il fonde sa compagnie Def Maira et crée : La ravissante Ronde de Werner Schwab (Mention spéciale du jury au Prix Théâtre 13 / Jeunes metteurs en scène 2006), Loretta Strong de Copi (Carte blanche au CNSAD en 2007), Phèdre de Racine (Comédie de Reims-CDN, 2008),La Cruche casséede Kleist (Odéon-Théâtre de l’Europe au Festival Impatience 2010 et Lauréat du Prix Théâtre 13 / Jeunes metteurs en
scène 2009), John et Mary de Pascal Rambert (Théâtre de Vanves, 2012), Endormis sous le ciel de Mario Batista (La Loge, juin 2013), L’HUMANITÉ d’après la poésie d’August Stramm (La Loge, mars 2014), La Beauté intérieure de Maeterlinck (T2G, mars 2017). Ses créations sont conçues comme des expériences sensibles dans lesquelles le spectateur prend une place active. Il est aussi assistant à la mise en scène de Pascal Rambert depuis 2011 sur Clôture de l’amour (Festival d’Avignon 2011), Memento Mori (Hivernales d’Avignon 2013), Répétition (Festival d’Automne à Paris 2014, T2G) et Argument (T2G, 2016). En décembre 2013, il crée Un Chapeau de paille d’Italie au Théâtre d’Art de Moscou. Thomas Bouvet est lauréat 2017 avec Hiroshi Ota de la Villa Kujoyama au Japon pour un projet sur un de ses textes : larmes, création japonaise au printemps 2019 à Tokyo, création française en 2020.